Les murs protègent. Ils séparent aussi. De Berlin à Gaza, de Brazzaville à Bagdad, de Los Angeles à Téhéran, Francis Kochert - grand reporter au Républicain Lorrain à Metz - a relevé au cours de ses reportages au coeur de l'actualité les indices peints sur les lieux de conflit, de tension, de chocs de cultures. En contrepoint des textes, ses photographies de murs nous donnent à lire mais surtout à voir l'expression des émotions, de la souffrance, du désespoir. De l'ironie, aussi, et de l'amour. Souvent d'une grande force graphique, véritables oeuvres d'art parfois, ces images nous renvoient, suintantes de violence ou de douleur, de beauté et de justesse, le reflet d'autres murs: ceux que les gens ont dans les têtes. “Une démarche de détective de l'âme, de guetteur solitaire, de collecteur d'indices” comme l'écrit si justement dans sa préface Jean-Pierre Perrin.
C'est ce qu'on peut lire en quatrième de couverture du remarquable ouvrage de Francis Kochert "Parole de Murs" publié chez Serpenoise et Hoëbeke en 2003. Mais comme Francis a trop voyagé, il a du faire un choix pour sélectionner ses photos. Alors pour ceux que ça intéressent, il vous donne rendez-vous à la Galerie Cri d'Art à Amnéville-les-Thermes pour y découvrir un chapitre inédit : les murs de Naples ont a leur tour la parole !
Francis y expose avec 12 autres photographes (François Berthier, Olivier Brocard, Pierre-Henri Chauveau, Eric Didym, Emmanuel Fradin, Claude Gaspari, Marion Gillet, Eric Guglielmi, Jean Guichard, Pascal Renoux, Hervé Szydlowski et Gilles Tognieri) jusqu'au 27 juillet 2008.