Il n'a pas choisi mais Josef est incorporé comme sous-marinier dans la Kriegsmarine.
Afin de ne pas sombrer dans la folie, à chaque remontée, il se plait à tailler la bavette avec un phoque. Avec lui, il se souvient de son enfance, de ses escapades avec ses frères et d'Emma. Emma est juive, Josef l'a vu monter dans un train de marchandises. Au final, elle seule survivra aux atrocités, Josef et ses frères, eux, sont passés de l'autre côté. 
A travers cette histoire d'une grande poésie, Michel Constant parvient à dénoncer l'imbécilité de la guerre sans nous la montrer directement. Une grande réussite. 
Loin des courses automobiles avec Mauro Caldi (scénario de Denis Lapière) et de sa série Bitume (avec Michel Vandam), Constant nous offre ici une nouvelle facette de son talent, avec bonheur.

> Rue des Chiens Marins
par Constant